L'aîné de ces enfants est Samuel Thiballier. Dom Morin
écrivait:
" La terre estant possédée par Samuel Thiballier Escuyer, Gouverneur de
Brécy, fils aisné dudit sieur d'Angluze & de Damoiselle Marie du Drac
(1) estant revenu au giron de l'Eglise, &
converty à la Religion Catholique, n'est plus apparu aucune chose, & la
vefve dudit sieur de Brécy, qui est de la maison de Breunfay, alliée de
messieurs les marquis de Beauvais, Nancy & Palaiseau & de Quincy y vit à
présent paisiblement sans trouble".
Samuel obtient de son père en hoirie, les seigneuries de Burcy et de
Cornou. Il épouse le 26 février 1612 à La Croix en Brie, Marthe Breunfay .
Le droit de propriété ne s'exerce pas en toute quiétude; il faut se
battre, se justifier, ester en justice. En 1619
(2), Samuel Thiballier, qui vient de subir une saisie féodale, se
présente au bailliage de Nemours.
" Par devant nous, Claude Hédelin (3),
lieutenant général et particulier au bailliage et duché de Nemours, est
comparu Samuel Thiballier, écuyer, sieur de Burcy, Angluze et Cornou,
assisté de Maître Marin Berthelet, avocat, son procureur et conseil,
lequel nous a dit que les fiefs de la Chapelle Bezard, du Tartre au
Chevalier, et du fief des Garennes, sis savoir la Chapelle Bezard, le
Tartre au Chevalier en la paroisse de Notre Dame de Chateau-Landon, et le
fief des Garennes en la paroisse de Burcy,
Lesquels ont été depuis peu, saisis à la requête du dit procureur du Roy,
par faute de foy et hommage non faits, droits et devoirs non payés, aveux
et dénombrement non baillés au Roy et à Monsieur le Duc de Nemours et à
iceux établir commissaire,
Pourquoy se présentoit devant nous pour faire les foy et hommage qu'il est
tenu de faire au dit seigneur Roy et à mondit seigneur des dits fiefs tant
pour luy comme fils aîné de défunt Claude Thiballier, vivant, écuyer,
sieur d'Angluze, que pour ses frères et soeurs, enfants et héritiers du
dit défunt et pour nous y mouvoir, remontre qu'il ne doit ni ses dits
frères et surs aucun profits, pour être les dits fiefs, échus et advenus
par succession directe du dit défunt leur père
Offrant fournir l'aveu et dénombrement des dits fiefs dans le temps de la
construire et payer les frais de la saisie et commissaire
Le dit procureur du Roy a dit que le sieur de Burcy devait se pourvoir en
la Chambre des Comptes pour faire,
Sur quoy, nous partie ouïe, avons donné acte au dit sieur de Burcy,
Angluze et Cornou de s'être offert de faire présentement les dits foy et
hommage des dits fiefs, et à luy octroyé délay de faire apparoir les dits
dernières investitures et des titres à nous par lesquels les dits fiefs
ont appartenu au dit défunt, de deux mois et ce pendant, luy avons fait et
faisons main-levée de la saisie des dits fiefs et décharger les
commissaires à établir aux offres par luy faites de payer les frais
d'icelles saisies.
Fait le vingt sept juillet mil six cent dix neuf ".
|
(1) Pourrait être la soeur de "Maître Adrian du Drac, Conseiller au
Parlement, seigneur d'un fief assis à Chesles" (Marne) "nommé
Arbalète, ledit seigneur est bourgeois stationnaire à Paris". Ban et
arrière-ban de Sens 1575. Mr Dagan dans sa recherche généalogique la dit,
issue de Charles du Drac Seigneur de Cloyes et du Mez et de dame Catherine
de Puiselaye.
(2) Archives départementales du Loiret .
Collection Estournet. Référence 3 J 5.
(3) Cette famille Hédelin allait, un quart de
siècle plus tard, être à la tête de la seigneurie du Martroy et ce,
jusqu'à la Révolution. |