Marguerite-Auguste se marie à Nargy le 24 septembre 1693 (1). Avec courtoisie, le curé en place, Bailly, laisse à Louis Pierre André Hédelin, prêtre de Saint-André de Chateau-Landon, le plaisir de bénir le mariage de sa cousine avec Messire Jean de Frémont, seigneur de Montignon. Il est le fils de Robert, seigneur de Gessy, contrôleur sigillaire du Roy, Maison et Couronne de France.

François Hédelin au décès de son père, prend, cela devient une tradition à cause de la "Paulette" (2), la lieutenance générale de Nemours. Il est seigneur du Martroy jusqu'à son décès le 2 octobre 1742. C'est sa fille, Catherine-Auguste qui prend alors le Martroy. Elle épouse Louis-Marie Lepetit qui devient lieutenant général à Nemours, du vivant de son beau-père. La fortune aidant, ils acquièrent Toury en 1750. Deux enfants sont connus, Elisbeth-Auguste Lepetit et Jacques-François Lepetit.

Au décès de son père, le 8 juin 1764, Jacques-François devient lieutenant général au bailliage de Nemours. Sa mère décède le 31 mai 1772 à Dordives âgée de 51 ans. Assistent à ses obsèques, son cousin germain, Charles Jacques Hédelin, seigneur du Martroy et sa femme Marie-Louise Lefebvre.

Le dernier propriétaire issu de cette famille est Jacques-François Lepetit qui assiste à la rédaction des observations des cahiers de doléances avec le seigneur de Toury. On lui accorde en 1789, le titre de seigneur du Martroy-Lallier.

Succèdent à la famille Hédelin, Pierre-François Monnet puis en 1829 Jean-Thomas Lemesle ; ce dernier vendra plus tard le Martroy à la veuve de Marcel Bordat.

La présence des Hédelin à Nargis est constante; les registres paroissiaux les nomment lors des actes courants de la vie, mariage, baptêmes, décès. Comme les autres seigneurs, ils sont parfois parrains ou marraines.
Leur présence est également signalée dans les actes notariés. En tant que propriétaires, certains contrats, c'est inévitable, lient cette famille aux habitants de Nargis. Etienne Bouchet, notaire, est requis au Martroy, en ce début d'année 1715 pour dresser un acte authentique (3).

 

Dessin de M. Georges Thouvenot (avec son aimable autorisation).

 Le colombier du milieu du 14ème siècle à la ferme du Martroy.

(1) Registres paroissiaux de Nargis.
(2) Sully, en réorganisant les Finances, avait institué la taxe de la Paulette ( du nom du financier Paulet son promoteur ), qui assurait à tous les titulaires d'un office, l'hérédité de leur charge, à condition de payer tous les ans le soixantième de la valeur de la dite charge. Elle assurait à l'officier titulaire la disposition discrétionnaire de ce bien patrimonial.
(3) Archives départementales du Loiret - Référence 3 E 15840.