Une description ultérieure ( 6 juillet 1930) nous est
parvenue du fait d'une excursion à Girolles, des Naturalistes de la vallée
du Loing. Le propriétaire de l'époque, le sieur Billard, les reçoit à
l'improviste (1).
" La petite chapelle domestique avec sa porte moulurée et sa fenêtre
ogivale existe toujours près la route. Le logis principal a grand air,
avec des fenêtres à meneaux et moulures prismatiques, et sa tour axiale de
l'escalier qui a une dimension peu commune de 1 m 80 de largeur, des
marches de pierre "délardées " reposant sur des consoles et un noyau
central. Le logis a été réduit d'un étage par abaissement de la charpente;
il avait autrefois trois étages, plus les caves voûtées et les communs
communiquaient avec les quatre tours d'angle, dont une seule subsiste,
avec un seul versant au N.-E. Ces tours, comme les deux logis jumeaux
desservis par l'escalier avaient des cheminées monumentales dont il reste
des vestiges, et aussi des meurtrières battant les faces du logis. |
La pièce principale de l'Est, réduite de dimensions, où l'on accède par
une ancienne fenêtre à archivoltes jumelées moulurées, a encore sa grande
cheminée de pierre et son solivage d'un beau caractère. Les communs
fermaient la cour vers l'Ouest, et un beau parc complétait dans la même
direction, ce logis seigneurial.
Une curieuse porte rappelle dans ses piédroits cylindriques la grande
cheminée de Cornou d'où elle provient. Les naturalistes l'observent près
du pont de Fontenay, où l'on cherche vainement le pont de César de Dom
Morin ! Le linteau simule, derrière un retranchement à créneaux et à
mâchicoulis, un château à 5 tours qui n'est peut-être que le développement
des façades du logis originel, avec lucarnes à meneaux. Trois têtes
d'hommes garnissent les créneaux; un écusson est porté au centre, et les
deux tours extrêmes sont supportées par des escargots d'où sortent des
têtes à longues oreilles. "
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