Des seigneurs de Cornou, avant
l'arrivée des Thiballier, quelques noms nous sont parvenus par des écrits
: Guillaume de Correnoud en 1204, Jacques Des Prez en 1480, René de
Beaurain et Ysabeau de Beaurain sa soeur en 1545
(1) Adrian Bodenon en 1554, ou par des vestiges de leurs passages,
telle la pierre tombale de Jeanne de Mormuille épouse du seigneur de
Cornou en 1520.
Quelques années plus tard, les Thiballier acquièrent Cornou , et le
possèdent pendant près d'un siècle et demi. La dernière propriétaire de
cette famille est Louise de Thiballier, épouse de Théodore Brochard,
seigneur du Ménillet. Elle est toujours présente en 1669, et son fils
André est mentionné en 1694, seigneur du Ménillet et de Cornou. Pourtant
dans un acte notarié de 1690, René Nay, receveur de Cornou rend les
comptes de l'année à Robert Petit, seigneur de Cournou, bourgeois de Paris
y demeurant, "cul de sac de la rue des rosiers, paroisse de
Saint-Gervais".
En 1695, le 21 juin, dans les registres paroissiaux de Nargy, Robert Petit
est mentionné et désigné comme seigneur de Cornou et de Brisebarre. Son
épouse est Elisabeth Grenolias.
Ils assistent avec Marthe de Thiballier, dame d'Angluze, (ce qui laisse
penser que des rapports cordiaux de bon voisinage existaient ) au mariage
de Charles, fils "d'honorable homme Jean Digard receveur du château de
Toury", avec Jeanne, fille "d'honorable homme René Nay, receveur
d'Angluze " . Le nouveau seigneur signe "Petit de Cournou" .
Robert Petit possède Cornou par donation qui lui a été faite par défunte
damoiselle de Grenolias, sa tante (2). Parmi
les seigneurs de Nargy, il est indéniable qu'ils sont à cette époque les
plus mentionnés dans les registres paroissiaux.
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(1) Lors de la convocation du ban et de l'arrière-ban au bailliage de
Sens, ils sont mentionnés comme "seigneur et dame de Cornon les
Ferrières en la paroisse d'Argy ". Leur domaine " vault de revenu
par an 300 livres" et sont taxés 30 livres. Bibliothèque Durzy L 2828.
(2) Archives paroissiales de Nargis - Mairie
de Nargis.
Les Grenolias descendaient d'une noble famille espagnole. L'Union
Généalogique du Centre n°20, pages 471 et 472, les cite comme propriétaire
de Chaffin près de Beaugency en 1715, en la personne de Jean-Baptiste
Grenolias de l'Espinois, fils de Michel Antoine, bourgeois de Paris et de
Marie Simonet. Dans cette courte étude est cité Antoine Dauphin, écuyer,
officier de son Altesse Royale Monseigneur le Duc d'Orléans, demeurant à
Paris, rue Montmartre, paroisse de Saint-Eustache, cousin-germain.
On trouve dans les registres paroissiaux de Nargis à cette époque, trace
de Michel Antoine de Grenolias de la Mothe, bourgeois de Paris et son
épouse Claude Elisabeth Dor, ainsi que Paul et Antoine Dauphin, officiers
du Duc d'Orléans. |