La seigneurie du Martroy ne signale aucunement la présence d'une chapelle domestique. Pourtant dès 1654, le Martroy rentre dans les propriétés de François Hédelin, qui est plus connu sous le nom de l'abbé d'Aubignac, précepteur du neveu du Cardinal de Richelieu. La présence de ce respectable religieux peut laisser croire à l'existence d'une chapelle au Martroy. Malgré cela aucun écrit n'en fait état.

A Toury, il existait une ancienne chapelle domestique qui était mentionnée lors des seigneuries antérieures à la révolution. Cette chapelle fut peut-être détruite au cours de cette période de troubles. En 1832, sur le premier cadastre de Nargis, elle ne figure pas. La chapelle actuelle a été édifiée vers 1875 et sa jolie porte provient de la chapelle Sainte-Elisabeth de Ferrières

Edmond Michel, vers 1880, disait de cette porte qu'elle "provient de la chapelle Sainte-Elisabeth de l'abbaye et a été transportée au château voisin de Toury, où elle sert de clôture à une chapelle.
Les vantaux sont partagés en deux grans panneaux; ceux du bas sont rectangulaires, ceux du haut ogivés, sur chacun desquels est sculpté un olivier emblème de la paix.
Chaque arbre porte, attaché à un noeud, un écusson aux armes de l'abbé Louis de Blanchefort, -d'or, aux deux lions de gueules passants- surmontées dans les panneaux supérieurs, de sa mitre et de sa crosse. Un chêne, emblème de force, déploie ses feuilles au sommet et sert de battant. Tout autour, sur une banderole, admirablement enroulée et fouillée, se trouve une invocation à Jésus et à Marie pour qu'ils bénissent la maison et ceux qui y entrent".
 

"Le sculpteur a daté son œuvre -1487- et y a mis son nom -Pougier-. C'est un de ces artistes comme il y en avait tant au Moyen Age qui trouvait le moyen de faire sortir un objet d'art de la chose la plus vulgaire, et de donner à ses ornements une signification en rapport complet avec l'endroit où il devait être placé. La conception est heureuse et le travail d'une exécution soignée".

Cette porte a été malheureusement endommagée par des pilleurs de tombes en 1986. L'intervention de ces mercantiles ignares a fait qu'en 1987 l'entrée de la chapelle fut murée et que cette porte vieille d'un demi millénaire a été transférée en 1992 à Ferrières pour y être restaurée et conservée.
Ils pensaient trouver quelques trésors et ne réussirent à mettre à jour que les restes des derniers propriétaires, les époux Hallaire. Le maire, Monsieur Albert-Henri Thoizon fit alors murer l'entrée de la chapelle. Il est juste de rappeler que Monsieur le Docteur Gauquelin de Château-Landon est souvent intervenu auprès des propriétaires de l'époque, et ce sans résultat, pour qu'ils mettent en œuvre les moyens nécessaires à la bonne conservation de cette œuvre.

 

La chapelle du château de Toury