La
châsse actuelle renferme, d'une part, les reliques de saint Pipe,
d'autre part, une liasse de documents. Il semble que ces documents n'aient
pas toujours été conservés dans la châsse. En 1855, l'abbé Pelletier,
vicaire général d'Orléans, établit pour la Société archéologique de
l'Orléanais (1) un inventaire des pièces
conservées au presbytère de Beaune-la-Rolande.
En 1864, la châsse fut réparée et redorée et Mgr Dupanloup, évêque
d'Orléans, vint le 28 mars 1865, procéder à une nouvelle translation des
reliques. Le procès-verbal conservé dans la châsse mentionne que les
pièces constant l'authenticité des reliques sont au nombre de dix-sept. Un
petit inventaire très sommaire figure dans le procès-verbal. Si l'on
compare à l'inventaire fait en 1954, on constate quelques erreurs de
détails, d'ailleurs explicables en raison des difficultés de lecture que
présentent certains textes, mais l'essentiel y est. Il n'est pas question
cependant de la copie de l'acte de 1462 d'après laquelle fut faite la
traduction de 1886. Il est pourtant dit dans l'introduction rédigée par le
traducteur que cette copie se trouvait dans la châsse. Il est probable
qu'en fait on omit de la remettre et qu'elle fut égarée par la suite.
En tout cas, c'est en 1865 probablement que l'ensemble des documents fut
définitivement placé dans la châsse, comme l'atteste le procès-verbal:
Nous avons renfermé les reliques de Saint Pipe ainsi que les authentiques
ci-dessus détaillés dans un sarcophage en bois de chêne que bous avons
déposé dans la châsse nouvellement restaurée.
En 1913, le 19 et le 20 octobre, la châsse fut ouverte une nouvelle fois
et un compte rendu qui figure dans les registres paroissiaux, établi
probablement par l'abbé Berton, curé de Beaune à cette époque, donne une
description détaillée des reliques et un inventaire sommaire des
documents.
En 1954, le 3 septembre, eut lieu
une nouvelle ouverture de la châsse. A cette occasion fut établi un
procès-verbal qui est publié ci-après en annexe avec l'inventaire des
documents.
Enfin, en 1958, le 17 novembre, la châsse fut rouverte pour y replacer les
documents sortis en 1954.
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