par Claude AUPEST (adh 823)
J'ai eu la surprise de trouver différentes mentions concernant l'un de mes lointains aïeuls et cela m'a intrigué, ma curiosité ayant été piquée au vif, j'ai décidé d'en savoir plus.
Julien POISSONNET né avant 1640, décédé le 19 janvier 1677 à BOISCOMMUN
Officier du Roi
Ecuyer de la compagnie Cent, Gentilhomme du Roi
Fourrier Gentilhomme.
Après plusieurs recherches sur l'Internet j'ai pu trouver ces quelques renseignements sur des sites de nos cousins Canadiens.
Ces quelques renseignements permettront peut être à certains ayant eu la même énigme à résoudre de trouver des réponses.
La Compagnie des Cent-Associés ou Compagnie de la Nouvelle-France, est l'une des sociétés auxquelles le roi de France a confié le développement, la découverte et l'exploitation de la Nouvelle-France. Créée en 1627 par le cardinal de Richelieu, cette société regroupe alors une centaine d'associés qui promettent de peupler la Nouvelle-France en y envoyant, en 15 ans, 4 000 colons exclusivement recrutés parmi la population française catholique. La compagnie qui détient le monopole de la traite, ne réalise pas cette promesse. En 1645, elle transfère son monopole de traite en Amérique du Nord (à l'exception de
l'Acadie), à la Communauté (ou Compagnie) des Habitants.
La Compagnie des Cent-Associés a été dissoute le 24 février 1663.
Le sceau de cette compagnie montre la figure allégorique d'une femme debout sur les flots, tenant de sa main gauche un lis de jardin et de sa main droite une croix latine, le tout sur un champ semé de fleurs de lis entouré de l'inscription « ME DONAVIT LVDOVICUS DECIMUS TERTIUS 1627 » (Louis Treize m'a donnée 1627). Le contre-sceau porte un navire voguant sur les flots et l'inscription : « IN MARI VIAE TUAE » (C'est sur la mer qu'est ta voie).
Chacun des Cent Associés doit fournir au moins 3 000 livres et encourager activement le peuplement de la Nouvelle-France. En retour, les Cent Associés reçoivent tout le pays du pôle Nord jusqu'à la Floride, ainsi qu'un monopole sur la traite des fourrures.
Toutefois, le cardinal Richelieu insiste sur le fait que les associés «doivent peupler la colonie avec des colons français et catholiques. » Cette directive du cardinal, et du roi Louis XIII, n'exclut pas nécessairement les Huguenots français; elle vise plutôt à exclure les non-Français. Quant aux Huguenots, même si on ne les exclut pas, on ne les encourage pas nécessairement à immigrer au Canada.
La population en Nouvelle-France n'étant que d'une centaine de personnes en 1627, cette politique du cardinal Richelieu veut dire que, sous le régime français, la Nouvelle-France est avant tout catholique et française.
Les résultats de la «Compagnie des Cent Associés» : Au début des années 1660, la Compagnie peut se vanter d'avoir attiré plus de 5 000 immigrants. «On retrouve parmi ces immigrants des membres des trois groupes sociaux de l'époque: 3 % de nobles, 8 % de bourgeois et le reste en petites gens ; la plupart de ceux-ci sont venus liés par un contrat (d'ordinaire de trois ans) qui leur assure la traversée, un salaire annuel et même le retour, s'ils désirent rentrer en France à l'expiration du contrat. »7
Les nouveaux immigrants peuvent choisir de retourner en France ou de s'établir définitivement au Canada. La plupart (on dit les deux-tiers) choisissent de retourner en France à la fin de leur contrat. Donc, en 1660, il n'y a pas beaucoup plus de colons installés définitivement en Nouvelle-France qu'il n'y avait en 1627.
Le nouvel immigrant est généralement un homme (80 %) et l'âge moyen est de 24 ans. En général, il est célibataire et a reçu peu d'éducation quoique 57 colons puissent signer leur nom. Même si son contrat le lie à la «Compagnie des Cent Associés» pendant trois ans, le colon qui choisit de rester au Canada attend généralement encore deux ans avant d'entrer en possession de son propre terrain. Les hommes célibataires attendent généralement cinq ans après leur arrivée avant de se marier, tandis que pour les femmes, qui ne sont pas encore nombreuses au Canada, le délai n'est que d'un an.
Puisqu'un faible nombre d'immigrants choisit de s'établir définitivement en Nouvelle-France, l'utilité «Compagnie des Cent Associés» est remise en question par le roi de France.
En 1663, la population canadienne est d'environ 3 000 habitants, une belle augmentation par rapport aux quelque 100 personnes de 1627. Toutefois, ces 3 000 Français sont noyés au milieu des quelque 90 000 Anglais établis en Nouvelle-Angleterre.