Item cinq quartiers et demy de terres labourables
assis proche les dits bâtiments et proche la Croix Quantin tenant d'un
long à François Flanet et d'autre long au dit Pierre Duret d'un bout sur
le chemin du Martroy à la grosse croix et d'autre bout sur plusieurs aussi
compris dans la charge de la dite maison où l'on a mis la charge pour les
trois articles.
Desquels héritages ci-dessus déclarés, le dit reconnaissant au dit nom a
promis et s'est obligé et sera tenu de payer par chacun an aux dites dames
du Martroy ou à leurs receveurs commis, les dits cens et autres charges
ci-dessus énoncées, tant et si longuement que le dit advenant, ses hoirs,
ayant-cause, seront détenteurs propriétaires des dits héritages, part ou
partie d'iceulx, au dit jour Saint-Jean l'Evangéliste pour le fief de la
Croix Quantin et la Maladerye à la Saint-Rémy renduit conduit comme il est
Le dit advenant (1) a déclaré par les
présentes que sa présente déclaration contient tous les héritages qu'il
possède sur la dite seigneurie, et en cas qu'il s'en trouve plus grande
quantité que ceux ci-dessus, il les abandonne, sauf aux dites dames à
blâmer (2) la présente déclaration, et sans
préjudice des anciennes redevances, des dits droits seigneuriaux, si
aucuns sont dûs
Sera permis au dit advenant, ses hoirs, ayants-cause de prendre l'eau au
puits (3) pour leur usage ainsi qu'ils ont
coutume, sans préjudice du titre nouveau que les dits hoirs Flanet doivent
passer aux dites dames du Martroy pour la rente de quatre livres ".
Par acte du même jour, François Flanet, garçon charretier âgé de 22 ans,
autorisé de Christophe Narme son tuteur, déclare qu'il détient à titre de
cens annuel et perpétuel ce qui est sur le fief de la Malladerye, savoir
deux étables couvertes de paille avec cour commune, jardin, terres
labourables et bois assis à la Croix Quantin dite la Loge aux couteaux.
Il possède un arpent dix-sept cordes de terres labourables assis au fief
de la Malladerye tenant d'un long aux terres du domaine du Martroy et
d'autre long au sieur Duret, et d'un bout sur les terres du domaine du
Martroy et de l'autre bout sur le chemin du Martroy à Toury.
Il possède également un demi-arpent de terre labourable assis proche la
Masure Sarasin et proche les Forges.
Toutes ces terres du fief du Martroy, étaient comprises entre la grande
rivière et le château de Pithurin.
La seigneurie du Martroi va disparaître avec la Révolution, avec ses
seigneurs. Je n'ai pu recueillir que peu de documents sur les
propriétaires de la période 1789-1829. Avant 1829, les propriétaires sont
Pierre-François Monnet demeurant 28, rue des Bourguignons à Paris, et son
épouse Marguerite Judith Thibault Laveaux.
Par acte passé le 18 avril 1829, devant Maître Macey, notaire à
Château-Landon, ils vendent le domaine du Martroy, moyennant le prix de
80.000 francs à Monsieur Jean-Thomas Lemesle. Les "Affiches, annonces et
actes divers de Montargis" (4) rapportent la
nature du bien vendu: "....le Domaine du Martoy ou Martroy, consistant
en bâtiments d'habitation et d'exploitation, cour et jardin, 90 hectares
34 ares 10 centiares ( 214 arpens 18 perches), de terre labourable, en dix
pièces; un verger planté d'arbres fruitiers et entouré de fossés contenant
2 hectares 3 ares 73 centiares ( 4a 83 p); 48 hectares 92 ares (115a 98p)
de bois, en huit pièces; 2 hectares 5 ares (4a 86p) de terre-friche; 5
hectares 71 ares 34 centiares ( 13a 55p ) de pré, en dix-neuf pièces; 10
hectares 69 ares 50 centiares ( 25a 25p ) de marais en une pièce; 1
hectare82 ares 72 centiares ( 4a 30p ) d'aunaie dite les aunes des Gobins
ou Goblins; 13 hectares 7 ares 59 centiares ( 31 a) en deux pièces ".
Lors du démembrement des propriétés de Monsieur Lemesle vers les années
1860, la famille Bordat se portera acquéreur de la propriété.
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