On avait prévu dans les projets, en tête de la déviation du canal,
et au pied même de l'écluse de Brisebarre, l'établissement d'une vanne d'alimentation
et de vidange, qui devait être placée sur la berge droite du bief, dans la nouvelle
digue, et communiquer avec la rivière du Loing.
Cette vanne fut mise en place, environ 1060 mètres plus en aval qu'il
n'avait été prévu, et juste à hauteur de l'ouverture du pertuis de Toury. Elle figure,
sur la carte des canaux sous la désignation euphémique de "rentrée d'eau". En
réalité, elle peut aussi bien, en temps de sécheresse, servir de vanne d'évacuation du
canal.
Par sa situation, elle échappe pratiquement à toute surveillance
effective et continue.
La digue fut toutefois submergée et détruite en grande partie lors de
la crue de 1910; l'eau recouvrait la route de Brisebarre à Toury. C'est pendant l'hiver
1911-1912, qu'elle fut reconstruite avec de la terre provenant du glissement de terrains
de Loroy.
Les élus de la fin du XIXème étaient des gens très prévoyants; ils
pensaient déjà, sans le connaître, au XXème siècle, celui de la vitesse. La route
longeant le canal, certainement dangereuse, faisait l'unanimité quant aux risques
encourus.
Lors de réunion du Conseil Municipal du 18 août 1875, le Maire
indique que "des plaintes surviennent au sujet de la rampe de Toury longeant la
route de Château-Landon et le canal nouvellement construits sur une longueur de 250
mètres. Une haie vive doit être plantée sur le talus afin d'éviter les nombreux
accidents qui pourraient arriver plus tard".
C'est là, l'origine quasi-certaine de cette bordure verte qui existe
après la Tuilerie sur la droite en direction de Château-Landon, dès que la côte
commence à se faire sentir.
L'écluse de Brisebarre
Le Canal
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