* Les articles soulignés sont consultables. |
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Relevé dans les registres paroissiaux de MIGNERETTE par Monsieur Bruneau MERANGER Adh. GG 248.
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1707 Cette année il fit une si grande chaleur le dix neuf et le vingt juillet qu'il mourut quantité de chevaux dans les champs et dans les chemins de chaleur, même quelques personnes qui en moissonnant à force de boire pour éteindre cette chaleur mouraient subitement, la chaleur était si grande que l'on voyait les verjus aux vignes grillés devant soi et l'herbe dans les champs.
1709 Cette année il commença à faire froid le sixième janvier ou pour mieux dire l'hiver commença le jour des Rois sixième, la veille il pleuvait extraordinairement et le lendemain sur les quatre heures du matin il commença à geler et si fort que la terre portait sur les sept heures du matin.Cette gelée fut si terrible et si cuisante qu'elle dura trois semaines terribles puisqu'elle gela tous les blés du Royaume qui étaient en terre, ce qui causa une grande chéreté dans la même année, l'orge valant jusqu'à cent sols le boisseau et le blé noir autrement dit sarrasin neuf livres, le blé six livres dix sols jusqu'à sept livres le boisseau mesure de Montargis. Tous les noyers généralement quelconque furent gelés en sorte qu'il n'en n'est point resté si ce n'est deux dans cette paroisse qui ont rejeté. Les rejets qui ne sont pas en état d'apporter quelques noix de quatre ans; ce qui cause une perle dans cette paroisse de plus de deux mil livres de rente à tous les paroissiens et autres ayant des terres dans cette paroisse où il y avait des noyers de plantés et à proportion de toutes les autres, de plus les trois quarts des pommiers et poiriers gelés, les pêchés, abricotiers, pruniers, guignes et cerisiers de même. Enfin jamais l'hiver n'a été gelé rude et plus terrible, les vignes ayant été gelée jusque dans la souche on ne cueillit point de vin cette année. Jamais désolation n'a été plus grande nous devons bien prier le seigneur que nous ne voyons jamais pareil accidents et qu'il détourne de dessus nous un flot pareil nous confiant entièrement en sa divine providence ainsi soit-il.
1740 La gelée a duré plus de trois mois et la plupart des blés ont gelé dans ce pays ce
qui la rendu cher, il a valu jusqu'à quarante six sols le boisseau de mouture. Le 25 juin
il a fait un orage si terrible qu'il y a eu près de quatre vingt pa...... de perdu tant
par la grêle que par la foudre. Nous avons perdu cette année le revenu des terres du
châtelet, le fermier ayant tout perdu, cet orage a augmenté encore le blé et pour
comble de malheur on a commencé à moissonner qu'au huit d'août non pas le gros blé
mais seulement les seigles, le quatre août il a gelé à glace ce qu'on a jamais oùi
dire.On avait commencé la moisson comme je l'ai dit ci-dessus, mais la moisson a été
arrêtée par les pluies continuelles qui ont duré jusqu'au environ du vingt au vingt
quatre; que l'on a recommencé à moissonner ce qui a fait une très petite moisson, le
blé a augmenté extrêmement depuis la moisson jusqu'à ce jour 31 octobre il a toujours
roulé le beau sur 5 livres 8 sols, le plus gros 4 livres et la mouture 2 livres, 10
livres et 2 livres 15 sols. Les raisins ne sont point venus à maturité, ils étaient
extrêmement vergus au commencement d'octobre, pendant huit jours ils ont un peu rougis et
le sept jusqu'au quinze il a fait de si fortes gelées qu'ils n'ont pu mûrir de sorte
qu'on a été obligé de les
En 1741 le blé a toujours été sur le pied de 5 livres le beau, le
metaille 4 livres jusqu'en moisson, l'orge a été jusqu'à cinquante et quelques sols le
boisseau, en moisson les grains ont un peu diminué c'est dire le beau 4 livres et le
metaille 3 livres et l'orge 2 livres et cela jusqu'au commencement du
L'année 1743, le blé est tombé totalement, il ne se vend que 25 sols le plus beau encore avec peine. Le blé qu'on recueille dans cette paroisse comme aux environs ne se vend à peine que 16 à 18 sols, l'orge dix sols, l'avoine onze à douze sols; quoiqu'il n'y ait pas eu de vin les années dernières et que 1742 en ait produit que . . . . . que demi . . . . vinée, cependant on ne peut en vendre, il est viné quoiqu'il soit potable on n'est pas sûr qu'il se garde. Nous avons une guerre avec la reine d'Hongrie qui a bien tiré du monde et de l'argent ce qui arrête sans doute le commerce et le débit des denrées dans tout le pays. On prétend que le roi auprès de cinq cent mile hommes sur pieds pour soutenir la guerre qu'il y a pour l'élection de l'empereur Charles Sept Electeur de Bavière contre la Reine d'Hongrie et l'Angleterre allié à la Reine d'Hongrie. Le dernier choc contre l'anglais a été vit quoiqu'ils aient perdu près d'une fois autant que nous, nous n'avons pas été les maîtres du champs de bataille, nous avons perdu beaucoup d'officiers et surtout de la maison du Roi. Les misérables qui sont les gardes français trop d'honneur pour ( ) , car ils ne le méritent point, ont été abandonnés sur le champs de bataille et leurs officiers en ont tués plusieurs dans la douleur de se voir déshonorer par leurs soldats.
En 1744 nous avons été plus heureux dans la guerre que les années précédentes quoique nous chantions pas bien haut victoire nous avons pris bien des places mais au dépend de beaucoup d'hommes, et si les ennemis n'ont pas fait les mêmes progrès que les années précédentes c'est qu'il ont appréhendé la présence du Roi partout où il s'est trouvé. Sa première campagne a été en Flandre et dans la même année ayant appris que le Prince Charles Frère du Grand Duc de Toscane avait passé le Rhin, partir de Flandres pour se rendre en Allemagne où étant arrivé il a chassé l'ennemi, l'a obligé de repasser le Rhin et appris en arrivant à Metz, que le Roi est tombé malade et a été très en danger puisqu'il a été plusieurs heures sans paroles et mouvements, étant revenu de ce grand danger il a été confessé et a reçu les . , . . iatiques de M. Filjames évêque de Chisson (?) qui n'a pas appréhender de faire le .. .broise dans cette maison.. Dans cette année 1744, j'ai fait faire le pignon qui donne sur le
porche, le plancher qui y tient. J'ai fait rehausser le plancher du cabinet avec l'entrée
d'un petit cabinet et de la cuisine le joignant, je fais faire la chambre où il y a deux
croisées sur la cour et une porte vitrée sur le jardin, en ait fait tous ces actes sont signés curé : GODARD
1745 - Mariage de Mgr le Dauphin le 23 février; le 6 de mai, le Roi et Mgr Le Dauphin sont partit pour l'armée de Flandres et le 11 du même mois et de la même année il y a eu un furieux choc et le roi et Mgr Le Dauphin ont remporté la victoire. Le Maréchal de cette armée était M. Le Conte Maréchal de Saxe le meilleur que nous ayons actuellement pour la conduite d'une année. Le 22 mai 1745, le Roi a pris Tourneux, le 11 juin il a pris la citadelle de Tournay, le 11 juillet 1745 Gand a été surpris et s'est soumis au Roi, le 15 le château de Gand s'est rendu au Roi, le 18 Bruges s'est rendu au Roi, le 21 Dendernarde s'est rendu au Roi, le 12 août 1745 Dendernarde s'est rendu au Roi, le 22 août Ostende s'est rendu au Roi; ainsi l'on verra par la suite combien Louis XV surnommé le Bien-Aimé a remporté davantage cette année 1745; nos alliés ont fait beaucoup de progrès de leur côtés. La récolte de blé de 1745 n'a pas été bien abondante et avec cela tous les blés ont été mouillés, il y en a eu beaucoup de germé sur terre ne pouvant les enlever à cause des pluies continuelles et beaucoup de germé sur pied par la même raison. Le premier septembre il n'y avait pas plus de six nombres de blé dans ma grange, et ce qui ne s'est jamais vu ou du moins rarement c'est que les maïs ont été levés avant les blés.La vendange n'a pas été considérable, il y a peut-être eu quatre pièces de vin et pas trop bon. Le grain depuis 1742 à toujours été sur le même prix excepté l'avoine qui ne vaut cette année huit à neuf sols. Aucune signature.
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